"Gratuit!" "Free!" "Gratos!" C'était le cri qu'ont entendu des milliers d'automobilistes aux abords des péages de France en ce samedi 22 juin.
Il paraît que le péage de Chamant (énorme péage dans l’Oise au nord de Paris) a fait l'objet d'une occupation géante de gilets jaunes.

Il paraît qu'ils étaient là dès 9 heures du matin, de tous âges, de toutes conditions, joyeux et chauds comme le soleil.
On me dit qu'ils étaient arrivés de l'Oise bien sûr, mais aussi de l'Aisne, de la Somme ou du Nord... Et il semble bien que le groupe de Crépy-en-Valois était venu en force...
On me dit que ces gens-là étaient fort sympathiques et que même les gendarmes qui avaient l'ordre de les surveiller semblaient regretter de ne pas pouvoir échanger tous ces instants fraternels et joyeux avec eux.
Il paraît que les automobilistes étaient ravis, que l'écrasante majorité d'entre eux ont exprimé leur soutien à coups de klaxons, de sourires, d’applaudissements, de poings ou de pouces levés, de bouteilles d'eau offertes,de "on lâche rien", de "bon courage", de "tenez bon", de merciiiiis........... à n'en plus finir.
On me dit que les récalcitrants et les haineux furent gente rare.

Le sous-fifre de Macron n'a visiblement convaincu personne et a du gentiment rejoindre ses pénates, dignement accompagné par une petite escorte de gendarmes et une grande cohorte de gilets jaunes qui l'encourageaient courtoisement à quitter les lieux. L'homme en question s'en fut sain et sauf. Le Macron qu'il incarnait était néanmoins un peu plus égratigné. Et personne, ici ou ailleurs visiblement ne s'en plaindra.

Et nous, à Crépy et dans le Valois, on se dit que le temps de la Résistance est bien enraciné. Non, le mouvement des Gilets jaunes n'est pas terminé. Au contraire, il se renforce de ses expériences, consolide ses revendications et promet de faire encore beaucoup parler de lui dans les mois qui viennent. Les opérations continuent d'ailleurs partout en France dans les jours qui viennent.
On ne lâche rien!